-PANDEMONIUM-

      Le 10 octobre 1344, un vent glacial s'était levé sur toute l’Angleterre, il soufflait fort, balayant le peu de feuilles accrochées aux branches sur son passage. Il frappait les visages de pleins fouet, sifflait stridemment aux oreilles de la population, faisait vibrer les fenêtres fermées et les ouvraient parfois pour venir refroidir les lits et les pièces. Des gouttes se mirent à tomber peu à peu, jusqu'à ce qu'on ne puisse plus rien voir, et que seul le bruit de la pluie se fasse entendre. C'était un temps à ne pas mettre un pied dehors, tout le monde en était sûr, mais à l'intérieur du château, le personnel s'activait. On remplissait des sceaux d'eau, on amenait des serviettes et du linge propre à la chambre de la reine qui souffrait depuis de nombreuses heures à causes des contractions. Après avoir déjà donné naissance à huit enfants, la reine Philippa s'apprêtait de nouveau à donner la vie, à ce qu'elle espérait être cette fois une fille.  Elle n'en avait eu que deux Jeanne et Isabelle, alors de tout son cœur, elle espérait avoir une nouvelle fille, seulement lorsque l'enfant sortit, il s'agissait là d'un petit garçon , la reine fut déçue mais elle n'eut pas le temps de souffler qu'un autre bébé vint au monde, une petite fille. Ils furent nommés James et Marie, ce que la reine ne savait pas c'est que son fils allait être promis à un grand destin, aussi extraordinaire que terrifiant. Quand on né prince au milieu d'un beau château, on ne manque de rien, on ne manque pas d'amour, pas d'argent et encore moins d'éducation. On reçoit les meilleurs des professeurs, on devient le meilleur parmi les meilleurs, et l'on obtient tout ce que l'on désire et plus encore, sans jamais subir un refus, parce qu'il serait mal avisé de dire non à un prince. Une vie de richesse dans une époque démunie de tout et bien loin de connaître la paix, l'harmonie et la g^race du seigneur, parce que ce qui les attendaient... Ce n'était qu'enfer, malheurs, souffrances, morts et pleurs. 1350, la famille royale s'est encore agrandie avec l'arrivée de Marguerite, Thomas et Guillaume. Bien que les enfants nagent dans l'amour de leurs parents, un mal s'est emparé du royaume. La peste arriva sans que personne n'y soit préparé, un mal affreux qui se rependait plus vite qu'il ne partait, les hommes, les femmes et les enfants tombaient par centaines et personne ne fut épargnés, cette maladie emporta 3 enfants du couple royale, Jeanne, Thomas et Guillaume alors le roi et la reine prièrent pour que leurs autres enfants vivent aussi longtemps que possible. 

      

 

 

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     Lorsque la guerre frappa aux portes du palais, James n'eut d'autres choix que prendre les armes aux côtés de ses frères. La peur guidait ses pas, jamais jusqu'à ce jour il ne s'était battus ou avait ôté la vie à un homme, alors, il priait espérant que la sienne serait épargné pour revoir à nouveau le sourire de sa sœur Marie. Marie, ce qu'il pouvait l'aimer et la chérir, elle était son bien le plus précieux, ce qu'il avait de plus cher en ce monde, elle était une partie de lui même et inversement. La bataille prit aux enfants leur père, Edouard l'aîné monta sur le trône et James se jura que plus jamais il ne prendrait la vie d'un homme. Son frère le nomma Duc, et James en profita pour demander la main d'une jeune marquise française Joséphine, tandis-que Marie promise à Jean, un ami d'enfance quitta le pays pour la France, malheureusement elle perdit la vie durant le voyage et son frère ne s'en remit jamais. Quand il devint père pour la première fois, d'une petite fille il l'appela Marie en hommage à sa sœur, puis vint deux autres filles au fil des années Kenna et Agathe. Elles étaient plus importantes à ses yeux que sa propre vie, il était même prêt à mourir pour elles si il le fallait, parce que jamais plus il ne laisserait qui que ce sois prendre la vie d'un être aimé. 26 ans, c'est l'âge qu'il avait lorsqu'on le tua, ses filles elles, avaient respectivement 8 ans, 6 ans et 5 ans, Joséphine attendait un enfant qui serait arrivé quelques jours après, si il n'y avait pas eu cet homme. 

    

 

 

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    C'était une chaude journée d'été, les filles jouaient dehors sous le regard de leur mère buvant une tasse de thé, James rentrait de la chasse avec deux de ses frères, quand un étranger arriva chez eux, il prétendait être un voyageur et demandait un repas et un toit pour trois jours  le temps de reprendre des forces. Joséphine avait toujours fait preuve de gentille et de compassion alors après avoir convaincu son époux, elle offrit un repas à cet homme. Les filles l'adoraient, il racontait de drôles d'histoires, pleines d'aventures et de combat chevaleresque, parfois il ajoutait une princesse en détresse, de fabuleux trésors et des êtres imaginaires pour ravir l'imaginaire des enfants. Il ne semblait pas méchant James n'avait rien à craindre, du moins c'est ce qu'il pensait et il se trompait. La troisième nuit, alors que l'étranger avait promis de partir au matin pour ne pas abuser plus de leur hospitalité, il les tua un à un. Ce sont les cris qui sortirent James de son sommeil, les cris de ses filles, alors il demanda à Joséphine de ne pas bouger, de rester là le temps qu'il aille voir, il quitta la chambre et peut-être qu'il n'aurait pas du le faire. Quand il arriva dans la chambre des trois petites, ce fut une véritable vision d'horreur, c'était un carnage. Il y avait du sang partout, sur le sol, les murs, les lits et au milieu de la marre rouge gisaient les corps des trois gamines aux gorges arrachées. Il y eu un hurlement, Joséphine, alors il se précipita dans sa chambre mais tout qu'il trouva ce fut le corps massacré de son épouse. Elle était assise contre le pied de leur lit, vidée de son sang, le ventre ouvert, l'enfant sur le sol, ou du moins ce qu'il en restait. Il s'était approché d'elle, avait carresé son visage en pleurant, ça ne pouvait être qu'un cauchemar, il hurla et avant même de comprendre ce qui lui arrivait, son corps tomba sur le sol, il avait subit le même sort que ses filles ou presque. 

 "Maintenant tu connaîtras la souffrance"

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    A son insu, durant ces quelques jours, il avait ingurgité le sang de cet étranger, cette mort ne fut qu'une renaissance, alors quand il ouvrit de nouveau les yeux, James comprit que sa vie ne serait plus jamais la même. Il ressentait le besoin de sang, sans avoir pourquoi et jamais il ne comprit pourquoi cet homme avait fait de lui un monstre pareil. Le roi Edouard fit enterrer Joséphine, les trois enfants enfants et paya gracieusement le médecin pour mettre le corps d'un inconnu dans la tombe de son frère, personne ne devait savoir ce qui était arrivé. James vivait sans mourir, il ne comprenait pas et la soif de sang devenait de plus en plus incontrôlable, il tuait pour se nourrir et parfois pour le plaisir. Il observa de loin sa famille grandir, périr et les descendants de ses frères se vouer une haine sans égale, il les regarda se battre pour le trône de l’Angleterre, guerre des deux roses, il trouvait son nom ridicule. Les siècles passaient, mais lui était toujours là, il changeaient d'identité mais pour autant il n'oublia jamais qui il était réellement et d'où il venait. Dans les années 1888 on lui donna un surnom terrifiant, un nom qui faisait frémir les femmes et les hommes, empêchant les enfants de dormir. Jack l'éventreur, il avait ses raisons et les trouvaient justifiables, de quel droit des femmes vendant leurs corps et voulant se débarrasser de l'enfant qu'elles portaient, pouvaient une seule seconde, imaginer pouvoir vivre ? Lui qui avait tout perdu, trouvait ce comportement inconcevable, alors il tuait ses femmes, ouvrait leur ventre et leur arrachait leurs organes génitaux. 

    Un jour, un soir, il tomba sur lui, cet homme qui allait changer toute sa vie. Edgard McClean, c'est le nom qu'Adil portait à l'époque quand à James, il se faisait appeler Charles Stratfford. Il était un vampire impitoyable, incontrôlable, un être qui ne pouvait mourir, il se sentait seul au monde, parce que jamais il n'avait croisé quelqu'un le comprenant, alors quand il comprit qu'il lui serait impossible de tuer ce sorcier immortel, il accepta son aide. Il avait fallut d'un seul regard, un seul sourire pour que leurs âmes soient liées pour l'éternité et plus encore, cet homme était son destin, une relation toxique, une relation puissante mais destructice. Un amour qui fait plus de bien que de mal, peu importe les efforts qu'ils font pour tout arrêter, ils ne pourront jamais, ils sont des âmes sœurs et rien ne pourra le changer. James, ou Eliséo à présent, n'est plus qu'aux  yeux des humains il n'est que le gérant du club le plus huppé de la ville, le Demonia. Un club étrange, un club qui vous emportera dans un univers inconnu et au milieu des fêtes les plus impressionnantes. Extravagances, démesure, luxure, le Demonia n'est qu'un lieu de débauche où tous vos désirs prennent vie. Alors, . Laissez vous entraîner et succombez à la tentation.