-PANDEMONIUM-

     Sept enfants élevés dans une demeure immense par un père sévère, dur, cruel et sans pitié, une mère robotique et un majordome simien ayant la capacité de parler. Une enfance bien loin de celles des autres enfants, ça n'avait rien de normal, toujours s’entraîner, subir les critiques et se faire former pour devenir un héros en sachant que l'on est la plus grande déception de la famille. La vie n'avait rien d'amusante pour Klaus, il n'était que N°4 et jamais il ne serait aussi extraordinaire que Diego, Alison, Luther, Ben ou encore Cinq, heureusement, l'incapacité de Vanya à montrer une forme de pouvoir le réconfortait un peu, il n'était pas le pire de cette famille. Quand on est enfant, on ne comprend pas toujours que les adultes sont cruels et peuvent faire des choses vraiment horribles à leurs enfants, alors, parfois, Klaus jalousait sa sœur qu'il pensait bien plus aimée par son père qu'il ne le serait jamais et parfois, il jalousait Cinq le petit prodige qui n'en faisait qu'à sa tête. Il ne se sentait proche que de Maman, Pogo et de Ben, sans comprendre que tous les autres ressentaient la même chose, même si chaque membre de la fratrie recherchait juste l'admiration de Sir Hargreeves, une chose qui n'était pas prête d'arriver. Uniforme, masque à la super héros, un tatouage en forme de parapluie pour ne jamais oublier à qui et quoi l'on appartient, l'Umbrella Academy rayonnait sous les projecteurs, on louait leur bravoure, leurs réussites et leurs triomphes des méchants. Ce n'étaient que des enfants, mais ils étaient les héros de tous les gamins de leurs âges, ou plus jeunes. Et ça continua encore et encore, mais plus il grandissait et moins Klaus se sentait à l'aise dans cette famille, dans ce monde et ce fut encore pire lorsqu'il perdit le pilier de son monde, la personne la plus importante dans sa vie au cours d'une mission, Ben. 

​

      

 

 

 

 

 

 

​

    Ce n'était pas leur faute, ce n'était la faute à aucun d'entre eux et pourtant, leur père ne cessa de leur reprocher la mort de leur frère. Est-ce qu'ils l'avaient vraiment laissé mourir ? Est-ce qu'ils n'avaient réellement rien pour le sauver et lui éviter cette fin tragique ? Quoi qu'il en soit, Klaus usa de ses pouvoirs après l'enterrement pour le ramener dans le monde des vivants et être sûr qu'il ne le quitte plus jamais. Malgré tout, sa vie adulte ne fut qu'un chemin chaotique, un cercle vicieux dont il ne sort pas. 16 ans d'écoulés, un homme arrivé sur ses 30 ans et pourtant, il n'y avait rien dans sa vie dont il pouvait être fier. Les bouteilles d'alcools s'amassant dans la chambre, les kg de drogue dans son sang, le nombre de centre de désintoxication qu'il se tapait en jurant que cette fois c'est le dernier. Mais rien n'y fait, peut importe le nombre de fois que Ben le supplie d'arrêter il continue, parce qu'il n'y a que ça qui l'apaise et lui donne une raison de vivre. L'héroïsme était terminé depuis longtemps, alors à part boire et se droguer que pourrait bien faire la déception de la famille ? Sauver le monde  de l’apocalypse ? Et bien c'est ce qu'il fit. Cette expérience aurait pu le changer, le pousser à prendre un autre chemin pour enfin mener une meilleure vie, seulement, il resta celui qu'il était. Le traumatisme de la guerre et de perdre l'être aimé, notre grand amour, ça n'aide pas vraiment pour reprendre sa vie en main