" Hello, Goodbye "
-PANDEMONIUM-
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The Story of a lifetime

he is my murderer
But ... he is my husband

Ils avaient une vie parfaite, parce qu'ils étaient persuadé que leur histoire et leur amour étaient parfaits, seulement tout leur bonheur reposait sur un mensonge terrible, terrifiant et qui ruinerait leurs vies, si jamais il venait à resurgir. Elle était passée de la femme démunie de tout à une femme possédant une grande richesse, un manoir, un titre et des terres. Elle avait plus que tout ce qu'elle avait espéré au long de sa vie, mais peut lui importait l'argent, les robes et les bijoux, tout ce qui comptait réellement à ses yeux c'était Olivier. Leur amour était puissant et ils l'exprimaient dans toutes les pièces de la maison et dès qu'ils en avaient l'occasion, on leur disait parfois qu'ils s'aimaient de manière malsaine et toxique, que leur amour bien que puissant, engendrait bien souvent la haine, la violence, la jalousie mais surtout la destruction. Il n'était pas question de croire à de telles choses, ils c'étaient promis de s'aimer et que rien ne pourrait jamais les séparer, alors de tout son cœur, Anne espérait que cette promesse ne se briserait jamais. Elle l'aimait tant, qu'elle n'imaginait pas une seule seconde vivre une vie sans lui, aucun des deux ne pouvaient l'imaginer de toute manière. Seulement, leur histoire était basée sur un mensonge, et lorsque l'on construit quelque chose sur un mensonge peut importe sa taille, ça ne peut pas fonctionner. Peut-être lui aurait-elle tout dévoilé un jour, peut-être qu'elle lui aurait tout expliqué en espérant qu'il puisse la pardonner, mais il voyait en elle un ange, alors, elle ne pouvait pas briser cette image, briser son cœur et leur amour. Anne cherchait le bon moment, mais elle ne le trouvait pas, alors elle décida d'abandonner, se disant que rien ni personne ne pourrait un jour le découvrir, personne excepté son beau-frère Thomas. Il avait tout découvert et il n'était pas question pour lui de laisser son frère vivre avec une criminelle. Le drame se passa une nuit, Thomas avoua être au courant, qu'il était prêt à tout dévoiler, elle le supplia mais il ne l'écouta pas, parce qu'il voulait bien plus que détruire son couple, il la désirait elle toute entière. Anna n'avait fait que se défendre, mais qui la croirait ? On la trouva dans la chambre, l'arme du crime à la main, devant le corps du malheureux, ses mains et sa chemise de nuit rouge comme le sang, Olivier ne chercha pas à comprendre le pourquoi, il n'écouta pas sa femme, elle avait tué son frère alors il ordonna sa pendaison au petit matin et ainsi.. Il tua sa femme, achevant leur histoire d'amour.
Il l'avait fait pendre à un arbre du domaine, mais il lui était tellement difficile de la voir agoniser au bout d'une corde, qu'il partit sans jeter un regard en arrière, sans demander à voir le corps à la fin. Tout le monde était sûr qu'elle avait périt se jour là, mais Anne n'était pas morte, loin de là, son bourreau l'avait détachée et ranimée dès qu'Olivier eut le dos tourné. Elle l'avait séduit pour assurer sa survie, mais comment prendre un nouveau départ après ça ? Anne avait tout perdu, son argent, ses terres, sa richesse, l'amour, elle n'était plus rien d'autre qu'un fantôme, l'ombre d'un passé sombre et cruel. Elle n'était plus que l'ombre d'elle même, animée par le seul désire de vengeance et de le voir mort de sa main ou de ses ordres, oh elle ne comptait pas le trouver et le tuer tout de suite, non sa vengeance serait bien plus terrible, plus longue et douloureuse, elle voulait le faire souffrir comme il l'avait fait souffrir. Mais il lui était impossible de s'en prendre à monsieur d'Athos aussi démunie, il lui fallait de l'argent, du pouvoir, de l'influence et quelqu'un assurant sa sécurité. Anne prit tout d'abord la fuite en Angleterre, là où elle serait en sécurité et en capacité de reprendre une nouvelle vie. Rester en France était trop risqué, elle aurait pu le croiser par simple hasard alors tout se serait écroulé. Elle n'avait rien en arrivant, juste sa beauté et le cœur brisé, elle n'avait sur elle pour seule bijoux un pendentif renfermant une trace de leur amour, il n'était pas question pour elle de s'en séparer ou de le vendre pour obtenir quelques pièces. Alors, elle traîna les rues, et vola pendant quelques temps pour assurer sa survie et celle de l'enfant qu'elle portait. Anne ne le savait pas, elle ne l'apprit qu'après 2 semaines passées en Angleterre, un enfant. Si elle l'avait apprit plus tôt, peut-être que son époux ne l'aurait pas fait pendre, cette nouvelle aurait pu changer toute leur vie, leur destin en entier. Ou peut-être qu'Olivier n'aurait pas eu de pitié pour l'enfant d'une criminelle, elle n'en savait rien et elle n'aurait jamais la réponse à cette question. Anne perdit l'enfant, sa haine envers son époux fut encore plus grande à partir de ce jour, elle le tenait pour seul responsable de ce malheur.
Il y avait un riche veuf, monsieur de Winter et il cherchait une nouvelle épouse pour s'assurer avoir un jour un héritier, mais également pour ne pas passer le reste de sa vie seul. C'était là une chance pour Anne, monsieur de Winter était un homme plus âgé qu'elle, un peu simplet, un peu trop attaché au vin et à la nourriture, elle n'eut qu'a user de ses charmes pour le séduire et il l'épousa sans plus attendre. Anne n'existait plus, se dressait maintenant sur les rangs Anglais Milady de Winter, riche et puissante veuve, monsieur de Winter ayant succombé après quelques mois de mariage. Mais vivre en Angleterre ne sert à rien, quand l'homme que l'on veut voir mort réside à Paris, alors elle embarqua de nouveau pour la France après 4 ans de "mort", elle arriva à Paris où le cardinal Richeieux la prit sous son aile et fit d'elle sa chose. Il était le protecteur parfait, parce qu'il haïssait autant qu'elle les mousquetaires et personne ne viendrait la chercher ici, et si on la trouvait on ne pourrait rien contre elle, personne n'oserait toucher la favorite du Cardinal.
Elle observait Athos de loin, hantant ses pas et son ombre tel un fantôme, elle voyait sa décadence, elle l'observait devenir cet homme pitoyable et misérable qu'il était à présent. Il n'avait plus rien à voir avec l'homme qu'elle avait aimé dans une autre vie, il souffrait et cela la tuait et la blessait plus qu'il ne l'aurait imaginé. Elle tenta maintes de fois de le tuer, ou plutôt de le faire tuer, elle le fit accuser de crimes horribles qui lui vaudraient la peine de mort. Alors, derrière une fenêtre elle le regarda attaché à ce mur, sans se débattre, hurlant à ses camarades de le tuer, oui tuez le, c'est tout ce qu'elle attendait pour être enfin libérée de lui, mais personne ne tira, il n'y eut aucun mort. Anne avait tenté de le tuer dans leur ancien manoir, de ses propres mains, elle pensait qu'il n'y aurait finalement qu'elle pour le faire et enfin mettre un terme à cette histoire douloureuse, mais elle ne put se résoudre à le tuer.
- «Vas-y. Fais-le, je sais que tu en as envie. Tu meurs d’envie de me rendre la monnaie de la pièce. Tu meurs d’envie de devenir veuve, et de finir ce que nous avons commencé il y a tant d’années.»
- «Je me dois de te tuer Olivier, tu le comprend.. C'est par amour que je dois le faire... Mais je ne peux pas, j'en meurs d'envie... De toute mon âme, mais je n'y arrive pas.»
Tuer l'homme que l'on aime est finalement plus dur que l'on pourrait l'imaginer, malgré tout ce qu'il avait, malgré tout ce qu'elle-même avait fait, Anne l'aimait plus que de raison. Pourtant, elle tenta encore maintes fois de le tuer, elle espéra même qu'il perde la vie lors de l'attaque contre la reine, mais une fois de plus il survécut. Elle utilisa d'Artagnan pour le tuer, mais ce dernier se joua d'Anne et alors qu'elle pensait avoir gagné, alors qu'elle était persuadé que son époux était mort, ce dernier surgit derrière elle. Anne se retrouvait à sa merci une fois de plus, il se tenait devant elle, prêt à en finir avec elle, avec sa vie, avec leur histoire.
- «Nous sommes tous deux voués à la résurrection. C'est terminé mon amour, il est temps de payer.»
- «Vas-y, termine ce que tu as commencé, sans état d'âmes cette fois ! »
- «l'Angleterre, l'Espagne... Peut importe l'endroit, vas-t'en mais si je te recroise mon amour, je te tuerais sans la moindre hésitation.»
- «Nous ne serons jamais en paix, tant que l'un de nous deux vivra.»
Elle avait prit la fuite, comme il lui avait conseillé mais pas pour longtemps. De retour à Paris, ils faisaient en sorte de ne pas se croiser, de s'éviter et de ne pas se parler. Mais difficile de ne pas le faire, quand madame qui avait toujours eu une fascination pour les ennuis décida qu'elle apporterait son aide pour faire tomber le nouveau premier ministre le Comte de Rochefort. N'en déplaise à son époux, qui ne la tua pas quand il la revit contrairement à ce qu'il avait promis, elle prit part à des missions secrètes en la compagnie de quatre hommes. Il était difficile de nier l'attirance qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre, les regards qu'ils se jetaient en coin, l'inquiétude se lisant sur leurs visages quand l'autre se retrouvait en danger. Peut-être que les groupes avaient été fait exprès, ou peut-être n'était-ce que le hasard, mais un jour, lors d'une mission en duo, ils ne purent s'empêcher de s'offrir l'un à l'autre comme si c'était leur première fois. Ce qu'il était bon de retrouver son époux, son corps, ses caresses et la chaleur de ses lèvres sur son corps. C'était arrivé une fois, deux fois, et puis trop de fois pour continuer de compter. Ils jouaient à un jeux dangereux, et ils le savaient, leur relation était malsaine, ils ne pouvaient pas continuer comme ça mais ils s'aimaient. C'était indéniable, tout le monde le savait mais personne n'osait le dire, ils s'aimaient mais recommencer semblait impossible... ils n'avaient plus rien à voir avec les personnes qu'ils étaient au tout début de leur histoire, il y avait trop de sang sur leurs mains, trop de haines, trop de complots, trop de mauvaises actions. Un soir, elle avait voulu lui demander de fuir ensemble, ils auraient pu partir tous les deux, vivre la vie qu'ils méritaient mais ils étaient devenus bien trop différents. Elle disparut à nouveau, parce que c'était mieux pour elle, pour lui, pour eux et pour leur enfant, Olivier ne le connaîtrait pas, mais c'était bien mieux ainsi, jamais ils n'auraient pu élever un enfant ensemble, pas comme ça. Elle donna naissance à un fils, Roméo.



Anne & Olivier


